Le guide complet de la thérapie psychédélique

Le guide complet de la thérapie psychédélique

Pensiez-vous un jour consommer un champignon magique chez le psy ? 

Je vous parle ici d’un fait réel. 

Dans le Colorado, certains hôpitaux psychiatriques prescrivent des champignons psychédéliques à leurs patients. 

D’après les dernières études scientifiques, ce type de traitement aurait même des effets révolutionnaires sur la santé mentale.

Bizarrement, ce type de substances a longtemps été stigmatisé. 

Pourtant, ce type de traitement n’a rien de nouveau. 

Il est même utilisé depuis des millénaires dans les cultures traditionnelles d’Amérique du Sud notamment. 

Qu'est-ce que la thérapie psychédélique ? Quelle est son histoire ? Quels sont ses bienfaits et ses risques ?

C'est à ces questions que nous allons répondre dans cet article.

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La thérapie psychédélique, qu’est ce que c’est ?

Définition 

La thérapie psychédélique est une forme de thérapie qui joint l’utilisation de substances psychédéliques avec une thérapie par la parole. 

Les substances psychédéliques, ou hallucinogènes sérotoninergiques, sont des substances qui influent sur les émotions, la cognition et la perception des individus. 

Le tout se fait de manière contrôlée et facilitée.

Cette méthode a des effets prometteurs dans le traitement de certaines maladies mentales.

Comparaison avec l’approche thérapeutique traditionnelle. 


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Elle présente des avantages intéressants par rapport aux thérapies conventionnelles. 

En effet, si les thérapies conventionnelles et les médicaments antidépresseurs agissent sur les symptômes, la thérapie psychédélique travaille plutôt sur les raisons sous-jacentes des problèmes de santé mentale.  

Elle permet de changer la façon dont les gens pensent et perçoivent leur environnement en accédant à des états de conscience modifiés. 

Des résultats sont déjà observés. 

Des personnes sont parvenues à traiter des émotions ou des traumatismes réprimés. 

Elles ont à la suite de leur traitement adopté des changements comportementaux positifs.

De plus, la thérapie conventionnelle peut prendre des semaines voire des mois avant que son effet ne se ressente chez le patient. 

Avec la thérapie psychédélique, des prises de conscience profondes peuvent apparaître après une seule séance. 

Le potentiel de guérison des substances psychédéliques


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Comme nous le verrons plus loin, le potentiel de guérison des substances psychédéliques est soutenu par des récits historiques, des recherches modernes, des preuves anecdotiques et des essais cliniques.

Leur utilisation est de plus en plus documentée. 

Les recherches se multiplient et prouvent leur capacité à traiter diverses pathologies.

Elles sont progressivement reconnues comme une alternative légitime aux traitements pharmaceutiques standard.

Cela ouvre la voie à de nouvelles perspectives dans le domaine de la santé mentale et des soins thérapeutiques.

Mais alors, quelles difficultés pourrait-elle guérir ? 

Des études démontrent que la thérapie psychédélique permettrait de guérir une vaste étendue de problèmes de santé mentale : 

  • Traitement de dépression majeure ou de dépression résistante aux traitements. 
  • Traitement des troubles anxieux, TOC (troubles obsessionnels compulsifs) ou TAG (trouble anxieux généralisé).
  • Traitement du SSPT (syndrome de stress post-traumatique). 
  • Traitement des troubles liés à l'abus de substances. 
  • Traitement de la dépendance à la nicotine, l'alcool, le jeu et les opioïdes (les substances psychédéliques rompent les schémas cérébraux provoquant les états de manque et permettent de reconnaître les causes sous-jacentes de la dépendance).
  • Soulagement de l'anxiété de fin de vie.
  • Traitement de l’anorexie mentale et de l’hyperphagie boulimique.
  • Traitement de la douleur chronique comme la fibromyalgie et l'arthrite.

Le saviez-vous ? La dépression touche 300 millions de personnes dans le monde chaque année. D’après l’Organisation mondiale de la santé, en 2030, 1 individu sur 5 fera dans sa vie un épisode dépressif nécessitant une prise en charge. De plus, le premier traitement ne fonctionne que dans 30 % des cas.

Risques et effets indésirables 


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De manière générale, les substances psychédéliques sont considérées comme sûres lorsqu’elles sont consommées dans un cadre contrôlé. 

Les psychédéliques purs ont un faible potentiel toxique, sans risque d'overdose ou de dépendance.

Si les effets sont rares et considérablement réduits dans les environnements cliniques contrôlés, ils doivent tout de même être pris en considération. 

Les bad trips sont possibles, et peuvent provoquer des pensées angoissantes et une paranoïa.

Ils sont généralement temporaires et n’entraînent pas de dommages psychologiques durables. 

Dans de rares cas, ils peuvent déclencher des épisodes de psychose, surtout chez les personnes ayant des antécédents familiaux ou des troubles mentaux.

La fatigue ou le stress peuvent provoquer des flashbacks psychédéliques, appelés troubles de la perception persistante des hallucinogènes (HPPD), même longtemps après la consommation. 

Il existe également un risque d'accidents comme des chutes, en raison des altérations de la perception, des fonctions motrices et de la cognition. 

Ceux-ci sont encore une fois minimisés dans des environnements cliniques contrôlés.

De plus, cette méthode ne convient pas à tout le monde. 
En effet, cette thérapie sera déconseillée dans les cas suivants : 

  • Grossesse 

  • Allaitement

  • Antécédents de troubles mentaux

  • Antécédents familiaux de troubles psychotiques

  • Prise de certains médicaments

  • Problèmes cardiovasculaires sévères

  • Épilepsie

  • Bipolarité

  • Cirrhose hépatique sévère

Les substances utilisées 

Substances utilisées 


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Plusieurs substances psychédéliques peuvent être utilisées. 

Leur impact est différent, ce qui rend certaines substances plus adaptées à des thérapies spécifiques.

Les substances majoritairement utilisées sont les psychédéliques classiques naturellement présents dans la nature. 

On retrouvera par exemple les champignons magiques (Psilocybe), le DMT, la mescaline, l'ibogaïne, l'ayahuasca, ainsi que le LSD (composé synthétique obtenu en modifiant génétiquement un champignon appelé ergot de seigle).

D'autres substances telles que la kétamine et la MDMA sont également utilisées dans la thérapie psychédélique, mais elles sont classées différemment en raison de leurs caractéristiques pharmacologiques distinctes.
La kétamine induit principalement une dissociation, c'est-à-dire que les individus se sentent détachés de leur corps et de leur environnement. Elle est donc classée comme anesthésique dissociatif. 

La MDMA, elle, induit le plaisir, l'empathie et la connexion avec les autres. Elle est classée comme empathogène. 

Comment agissent-elles sur le cerveau ? 

 

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Ces substances agissent avec le récepteur 2A de la sérotonine. 

Cette association entraîne des changements dans le cerveau qui provoquent des effets hallucinogènes et psychoactifs (c'est-à-dire des modifications de la perception, des humeurs, des sensations, de l'état de conscience et de la motricité des individus). 

Le saviez-vous ? Les chercheurs ont récemment découvert que les substances psychédéliques favorisent la croissance de nouvelles cellules cérébrales et de connexions neuronales, ainsi que la neuroplasticité.

Ainsi, les changements apportés par ces substances au cerveau provoquent sa réorganisation. 

Elles le réinitialisent. 

C’est le cas notamment chez les personnes souffrant de troubles mentaux avec des déséquilibres neurologiques.

En modifiant le cerveau, elles permettent à ces individus de dépasser les schémas de pensée négatifs associés à leurs troubles mentaux.

Ainsi, en combinaison avec une thérapie par la parole, les personnes traitées peuvent aborder de manière plus adaptative et acceptable les émotions difficiles et les défis.

Cependant, leur mode d’action pourrait être double. 

En effet, des recherches sont menées sur l’activité de ces substances sur le DM (ou réseaux de mode par défaut). 

Le DMN est une zone du cerveau qui s’active lorsque l’on réfléchit. 

Lorsqu’il est sur-sollicité, cela provoque des pensées négatives, obsessionnelles ou anxieuses. 

Il est également lié à la perception de la douleur, à l'image de soi, au sommeil et à la réponse au stress. 

Or, la recherche a montré que les psychédéliques classiques peuvent moduler le DMN, ce qui pourrait atténuer les symptômes associés à son dérèglement.

Les scientifiques continuent à étudier les mécanismes sous-jacents des psychédéliques, mais les résultats actuels sont prometteurs pour l'avenir des soins de santé psychédéliques.
Cependant, leur mode d'action pourrait être double.

Des recherches examinent l'impact de ces substances sur le DMN (ou réseaux de mode par défaut). 
Le DMN est une zone du cerveau activée lors de la réflexion. 

Il peut générer des pensées négatives, obsessionnelles, ou anxieuses lorsqu'il est sur-sollicité. 

De plus, il est lié à la perception de la douleur, à l'image de soi, au sommeil, et à la réponse au stress. 

Des études indiquent que les psychédéliques classiques peuvent moduler le DMN, offrant ainsi la possibilité d'atténuer les symptômes associés à son dysfonctionnement. 

Ainsi, bien que les mécanismes sous-jacents des psychédéliques soient encore en cours d'étude, les résultats actuels sont prometteurs pour l'avenir des soins de santé psychédéliques.

Des résultats variables 


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Les résultats de la thérapie psychédélique dépendent de l’état émotionnel, psychologique et de l’état d’esprit du patient lors de sa séance. 

Cependant, ils dépendent aussi de l’environnement dans lequel la séance a lieu. 
Cet environnement englobe des éléments tels que l'emplacement, les sons, l'ambiance, ou encore l'éclairage utilisés. 

De plus, la présence d’un praticien de confiance pour accompagner cette expérience exerce une forte influence sur les résultats de l'expérience.

Combien de sessions pour une thérapie psychédélique ?

 

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Le nombre de sessions et la quantité administrée dépendent généralement de la substance utilisée. 

Voici quelques exemples : 
  • Pour la psilocybine : 10 à 30 mg ingérés par séance sous forme de gélule. 
  • Pour la kétamine : plusieurs sessions sur plusieurs semaines ou mois. Différents modes d’administration existent : perfusion intraveineuse, injection intramusculaire ou voie orale. 
  • Pour la MDMA : deux ou trois séances nécessaires. La substance est ingérée sous forme de gélule de 75 à 125 mg par séance. Elle est souvent utilisée pour traiter du SSPT (syndrome de stress post-traumatique). Certains protocoles incluent une dose supplémentaire plus faible quelques heures après la séance.
Le saviez-vous ?  Janssen, une filiale du géant Américain Johnson & Johnson, a breveté un spray nasal à base d’eskétamine (dérivé de la kétamine). Il a été spécifiquement conçu pour une utilisation à domicile. Bien que son emploi hors milieu hospitalier ne garantisse ni une administration correcte ni le risque d'abus, des experts tels que le professeur Raphaël Gaillard expliquent : "Nous utilisons fréquemment ce spray à Sainte-Anne. Son effet dépresseur est aussi efficace que la kétamine administrée par perfusion, mais l'administration par voie nasale est plus pratique Cela nous permet de traiter cinq fois plus de patients qu'avec la voie intraveineuse." 

Déroulé d’une séance de thérapie psychédélique  

Quelle que soit la substance, la procédure est relativement similaire. 
Les patients sont pris en charge par des cliniciens hautement qualifiés.
Ces derniers répondent à des normes de certification spécialisées.

Cette méthode est entourée de mesures légales et éthiques qui continuent d’être mises à jour à mesure que le paysage de la thérapie psychédélique évolue.

Avant la séance


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Avant le traitement, une préparation est nécessaire.

Un premier rendez-vous est fixé afin de déterminer si la thérapie psychédélique est une bonne option pour le patient.

Ses antécédents médicaux sont étudiés à la recherche de facteurs à risques.

La procédure lui est expliquée, et des conseils lui sont donnés pour gérer au mieux les sentiments désagréables qu’il pourrait ressentir au cours de son traitement. 

Pendant la séance

 

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Le patient est reçu dans une salle confortable et sécurisée.

La substance psychédélique est administrée, avec un dosage contrôlé selon les besoins du patient. 

Souvent, ses yeux seront bandés pour limiter les distractions. 

Le praticien reste présent durant tout le processus, offrant soutien et conseils au besoin. 

Le patient est encouragé à explorer ses émotions et ses pensées pour vivre une expérience complète et personnelle. 

La durée de la séance varie selon la substance administrée. 

Elle dure généralement entre 1 et 3 heures pour la kétamine, et jusqu’à 6 heures pour la psilocybine. 

Le patient ne pourra quitter l’établissement qu’après la dissipation complète des effets psychédéliques. 

Après la séance

 

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Quelques jours après le traitement psychédélique, le patient participe à un rendez-vous de post-intégration.

L'objectif de ce rendez-vous est de discuter de l'expérience et de l'analyser avec le patient. Il est essentiel pour sa sécurité, car il permet de détecter d’éventuels effets indésirables.

On évalue également s'il est nécessaire de faire d’autres séances ou s’il faut diriger le patient vers un autre spécialiste. 

Des rendez-vous supplémentaires de thérapie par la parole permettront d’intégrer l’expérience psychédélique vécue au quotidien du patient. 

Le nombre total de séances nécessaires dépendra notamment de la gravité des troubles, de la réponse aux médicaments et de la disponibilité de l’établissement.

Aspects techniques 

Est-ce légal en France ?

En France, toutes les molécules utilisées dans le cadre de thérapies psychédéliques sont considérées comme stupéfiantes et ne peuvent être vendues, achetées et consommées, et ce, même dans le cadre médical. 
En effet, elles ont été étudiées en France dès les années 1950-1960.

Seulement, en raison d’abus, elles ont été interdites par les autorités. 
Ces deux dernières décennies, les régulateurs ont adopté une approche plus souple en reconnaissant le potentiel prometteur de la recherche dans ce domaine. 

Nous voyons alors apparaître de nombreux cas d’étude en France. 

Raphaël Gaillard, directeur du pôle hospitalo-universitaire de psychiatrie de l’hôpital Sainte-Anne à Paris, explique à propos de ses patients : "Les psychédéliques provoquent un état modifié de conscience qui améliore leurs symptômes en quelques heures seulement

Dans le monde, certains pays légalisent l’utilisation des substances psychédéliques dans le cadre de thérapies. 

L’Australie est le premier pays à le faire. 

En Australie, c’est notamment la psilocybine et la MDMA qui sont utilisées pour traiter les dépressions sévères ou le SSPT.

Aux Etats-Unis, cette méthode thérapeutique a été légalisée dans certains Etats. 

C’est le cas de l'Oregon et du Colorado. 

D’autres États américains, dont la Californie, Washington, New York et le Michigan, proposent à leur tour des réformes sur le sujet pour une mise en place dans les années à venir. 

Malgré cela, de nombreux législateurs ne sont pas satisfaits des limites proposées par ces lois. 

Toutefois, ces évolutions juridiques pourraient conduire à une popularisation mondiale dans les années à venir.

Coût de la séance 

 

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Le coût dépend de la substance et de la quantité utilisées.

Pour le moment aux États-Unis, la kétamine et la psilocybine sont les seules options disponibles. 
La thérapie à la kétamine peut coûter entre 400 et 2 000 dollars par perfusion. 

La thérapie à la psilocybine peut coûter entre 2 000 et 3 000 dollars.
Ces coûts dépendent du lieu, du dosage, de la durée du rendez-vous et du problème traité.

Toutefois, le prix des thérapies psychédéliques devrait baisser à mesure que l'industrie se développe.

Le saviez-vous ? La plupart des assurances ne couvrent pas la thérapie psychédélique. Cependant, des entreprises se penchent sur la question. C’est le cas d’Enthea Health, un tiers administrateur de régimes d'assurance-maladie. Pour le moment, elle couvre seulement la thérapie à la kétamine sur le lieu de travail. Cependant, elle prévoit d’élargir ses services à d'autres thérapies psychédéliques une fois qu'elles seront approuvées par la FDA (Food and Drug Administration). 

Histoire 

Racines traditionnelles

 

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Les psychédéliques ne sont pas nouveaux dans l'histoire de l'humanité en tant que moyen de guérison.

N’oublions pas qu’avant d’être étudiées et utilisées par l’occident, les substances psychédéliques étaient un élément à part entière des rituels spirituels dans certaines cultures. 

Ces substances sont utilisées par diverses cultures à travers le monde depuis des siècles.

C’est par exemple le cas des chamans du bassin amazonien qui utilisent l'ayahuasca, ou encore celui des tribus amérindiennes en Amérique du Nord qui utilisent le peyotl lors de cérémonies spirituelles.

Arrivée en Occident

Les psychédéliques sont introduits en Occident à la fin des années 1950.
En 1957, R. Gordon Wasson (auteur et chercheur amateur américain) introduit les champignons psilocybines aux Etats-Unis.

Il les découvre grâce à une cérémonie réalisée par María Sabina, une guérisseuse mexicaine.
Il partage alors son expérience dans le “Time Magazine”, ce qui suscite l’intérêt de l’Occident.
Son histoire se répand dans le monde entier et attire les célébrités et touristes à la recherche de ce fameux champignon.

Par la suite, l’ayahuasca est introduite par des chercheurs dans la seconde moitié du XXe siècle.
Cette préparation suscite un intérêt pour ses propriétés spirituelles et thérapeutiques. 
Entre 1940 et 1960, la recherche s’intensifie

Une opposition émerge. 
La guerre contre la drogue met fin à ces recherches dans les années 1960. 
Cette stigmatisation des substances psychédéliques dure jusqu’aux années 1990.

Cependant, le début du XXIe siècle marque un nouvel éveil. 

Ces substances intriguent, et les recherches reprennent. 

Conflits parallèles 

 

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L’utilisation de la médecine psychédélique pose tout d’abord des questions éthiques liées au respect de ses racines indigènes. 
En effet, originellement, les populations indigènes détiennent les connaissances sur les substances psychédéliques.

Elles les utilisent principalement à des fins spirituelles. 
Ce n’est que plus tard que l’Occident s’en empare dans le cadre du traitement de la santé mentale.
La popularisation occidentale de ces substances les présente comme une découverte occidentale dans le traitement des troubles mentaux à l'échelle mondiale.

Le développement de leur utilisation soulève ainsi la question de la reconnaissance envers les peuples indigènes.
De même, cette forme de thérapie met en lumière les disparités socio-économiques. 
Son coût élevé limite l’accès à la santé mentale d’une partie de la population, un problème déjà mis en exergue par les méthodes thérapeutiques classiques.

La mise en place d’une approche intersectionnelle pour créer un système juste est donc nécessaire. 

Futur de la thérapie psychédélique 

Grâce à l’intérêt croissant sur le sujet, les études sur l’efficacité des psychédéliques dans le domaine de la santé mentale se multiplient.

Ce phénomène contribue à une meilleure compréhension de cette méthode, qui était jusqu'ici perçue comme effrayante par beaucoup.

Les efforts mondiaux des chercheurs contribuent à remettre en question les stigmates, ouvrant la voie à des discussions plus factuelles sur la politique et la thérapie psychédéliques.

Pour le moment, l'accès à la thérapie psychédélique reste restreint aux quelques endroits qui la proposent actuellement.

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Conclusion

La thérapie psychédélique est une médecine d’avenir.  

Elle combine les bienfaits de la thérapie par la parole à l'utilisation de substances psychédéliques. 

Ces substances ont le pouvoir de modifier les émotions, la cognition et la perception de ceux qui les consomment.

Elles semblent également capables d'agir en profondeur sur la structure même du cerveau pour résoudre des dysfonctionnements. 

Bien qu’utilisées depuis des siècles par les populations indigènes, leur découverte par l'Occident ne remonte qu'au siècle dernier. 

Leur potentiel reste donc à explorer. 

Actuellement, seuls les Australiens ainsi que quelques États américains autorisent la thérapie psychédélique. 

Verra-t-on un jour des soins à la psilocybine dans les hôpitaux français ? 


Bibliographie 

Alexander, S. (2023, Octobre 16). A comprehensive guide to Psychedelic-Assisted therapy. Shroomer.https://www.shroomer.com/psychedelic-assisted-therapy-guide/#the-healing-potential-of-psychedelics

Thomas Lestavel, (2023, Mars 12). Pour combattre la dépression, l'espoir des drogues psychédéliques. L’Express. https://www.ghu-paris.fr/sites/default/files/media/downloads/article%20Pour%20combattre%20la%20d%C3%A9pression%2C%20l%27espoir%20des%20drogues%20psych%C3%A9d%C3%A9liques.pdf

Thérapies psychédéliques : une panacée ? · InserM, La science pour la santé. (s. d.). Inserm. https://www.inserm.fr/actualite/therapies-psychedeliques-une-panacee/

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